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Bois-ROchefort

Situé à une dizaine de kilomètres de Paris dans la ville de Cormeilles-en-Parisis, c’est aux abords du cimetière parc des Bois-Rochefort que j’ai grandi, puisque mon père en est le gardien. Printemps 2020, la pandémie de la Covid-19, sévit. Je décide d’arpenter chaque jour cet espace de 5 hectares qui s’offre à moi. Cela me permet de prendre du recul avec ce lieu si particulier,et d’en faire une série de photographies documentaires. Pour commencer, il y a cette atmosphère de quiétude mais aussi une évidente monumentalité par l’architecture moderne de l’édifice d’entrée. Après le monument aux morts, la verdure est partout. Le minéral des tombes est dissimulé par une végétation luxuriante. Au loin, un crématorium se cache lui aussi derrière les arbres. J’en oublierais presque que c’est ici que furent incinérées un nombre important de personnes décédées ces derniers mois. Je perçois cette pandémie sous un autre angle. Malgré l’urbanisation du territoire, je n’entends plus le bruit des usines et des chantiers. Le cimetière-parc devient pour moi un refuge verdoyant. Un de ces non-lieux situé au cœur d’une friche industrielo-naturelle. Alors la mort me semble prendre une autre tournure. Elle côtoie la vie par la végétation et incite à la contemplation par la balade.

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